Le lambeau parapente – lambeau d’éponychium modifié pour la correction des ongles en griffe - 04/12/15
Résumé |
La correction de la déformation en griffe d’un ongle reste un challenge pour le chirurgien de la main. Dès 1947, Kutler propose son lambeau suivi en 1970 par Atasoy. Ce dernier publie en 1983 sa technique « antenna » pour redresser le lit unguéal. En 1998, Bakhach, pour augmenter la partie visible de l’ongle, présente le lambeau de recul de l’éponychium dont il publie une série de 30 cas en 2005. Niddam en 2007 plicature le lambeau pour le reculer plutôt que de désépidermiser la zone à réduire. Nous proposons une nouvelle modification de cette technique de recul en découpant en « visière » la zone d’épiderme excédentaire.
Ce lambeau dorsal reste pédiculé par ses extrémités latérales et respecte la vascularisation axiale de l’éponychium. Il est ensuite basculé en distal dans l’incision en gueule de requin faite entre l’hyponychium et la pulpe atrophique. Le recul du lambeau d’éponychium se fait selon la technique habituelle mais le lambeau de peau excédentaire en forme de parapente sert à combler l’incision pulpaire distale contribuant ainsi à corriger la déformation en griffe. Nous rapportons le cas d’un patient ayant subi un écrasement de P3 en zone 2–3 de Allen, fumeur, pour lequel le choix thérapeutique initial avait été un lambeau thénarien.
Ce lambeau avait partiellement nécrosé nous amenant après sevrage tabagique à une couverture par lambeau d’avancement homodigital en îlot. Le résultat fonctionnel était satisfaisant mais le patient a demandé une amélioration esthétique qui nous a fait choisir le lambeau de recul de l’éponychium. Il est apparu en peropératoire que la zone dorsale à désépidermiser pouvait être préservée en la laissant pédiculée à ses extrémités latérales et qu’en la basculant dans une incision distale en gueule de requin on améliorait encore la qualité de la jonction entre pulpe et hyponychium.
Ceci a rendu moins important le recul du lambeau d’éponychium et a contribué à corriger la griffe résiduelle. Même si la vascularisation de ce lambeau dorsal reste à préciser on peut dès à présent le conseiller comme une alternative à la plicature ou à la simple désépidermisation puisque notre patient malgré ses antécédents de fumeur sevré a cicatrisé rapidement avec un bon résultat fonctionnel et esthétique.
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Vol 34 - N° 6
P. 379 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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